John Muir, stupéfait de la beauté de la vallée ossaloise
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Scott Slovic : l’engagement par le poids de la plume

Scott Slovic, dont l’ouvrage Going Away to Think vient d’être traduit par Françoise Besson (Voyager pour penser, Presses Universitaires du Midi, à paraître à l’automne prochain) a expliqué dans la médiathèque surchauffée de Laruns en quoi les lettres pouvaient fournir un modèle de communication et d’engagement dans la période de bouleversement que nous vivons.

C’était une semaine où il se trouvait en Inde, pour des conférences. Sur place, Scott Slovic, professeur de classe exceptionnelle en humanités environnementales à l’University de l’Idaho, s’est intéressé au problème de la privatisation de l’eau par des grandes multinationales, à l’image de Coca Cola. « Les paysans n’ont plus d’eau pour leurs cultures. Ils sont forcés de quitter leurs terres pour aller en ville ».

« Porter attention au monde qui nous entoure »

Scott a pris sa plume. Il a rédigé une lettre à Coca Cola pour s’enquérir de leur responsabilité sociale. «J’ai reçu une réponse immédiate, du service des relations publiques ». Si leur réponse sur leur rôle social ne l’a pas satisfait, elle a mis en relief l’inquiétude de la firme « devant ce que pensent les gens». Scott Slovic, « Encore mieux que la chose réelle », dans
Voyager pour penser
(Traduction de Françoise Besson, à paraître aux Presses Universitaires du Midi, 2022).

Scott, pionnier de l’écocritique, prolonge : « J’aurais pu rentrer aux Etats-Unis, retrouver mon quotidien heureux, aller courir avec mon chien. Mais le message de mon livre est de porter attention au monde qui nous entoure. Et d’utiliser toutes les compétences que nous avons ».

Faire des lettres un système de communication

Les mots, les phrases, et la plume ou le clavier qui les charrie sur une feuille ou à l’écran porte un poids que nous sous-estimons, peut-être. « Imaginez si des milliers de gens écrivent une lettre à Coca Cola ? »

C’est avec ce « système de lettres », souligne t-il, que des citoyen(ne)s sont parvenu(e)s à déloger une compagnie pétrolière qui s'était installée au milieu d'une forêt en Amérique du Sud.

Le résultat final compte, mais le chemin, aussi. « Je pense que mes étudiants se sentiront mieux après avoir écrit des lettres. Cela va leur donner davantage de confiance dans le fait qu’ils ont une voix, qu’ils peuvent agir dans la société et pour la démocratie ».

Et si nous toutes et nous tous prenions la plume, individuellement et collectivement?

Scott Slovic avait débuté son intervention par la lecture d'un extrait de son livre Going away to think.
En avril 2006, deux mois après avoir proposé ses réflexions sur le poème de Robinson Jeffers, « Oh, Lovely Rock », il avait été invité à randonner trois jours, sac au dos, pour rejoindre un groupe de chercheurs. Le but ? « Visiter » la pierre à l’origine du poème de Robinson Jeffers.

Extrait du chapitre 15 (les intertitres sont ajoutés par nos soins et ne sont pas ceux de Scott).

En atteignant ce lieu, sacralisé par le poète qui l’avait rendu vivant par le langage, et que nous avions re-sanctifié par nos efforts pour en revivre l’expérience, on pourrait penser que nous aurions simplement fait une pause, que nous nous serions délestés de nos sacs, et que nous nous serions assis, méditatifs, pour contempler la pierre, les arbres et les taches clairsemées de ciel au-dessus du canyon étroit, en réfléchissant aux mots du poète sur la géologie et la mortalité, et les choses belles, vivantes, seules. On aurait pu s’attendre à ce que nous essayions de « voir le rocher pour la première fois », de prendre le départ vers ce genre d’intensité de vision avec l’aide des mots du poète et puis de nous lancer en toute conscience vers une appréciation plus profonde que ce que n’importe lequel d’entre nous avait réussi à avoir auparavant. Au lieu de cela, il y avait une hâte et un pragmatisme curieux tandis que nous nous précipitions autour du lit de gravier qui faisait face à la paroi rocheuse (...)..

Conserver le rocher

Lindsay fit le tour et regarda attentivement la paroi de différentes perspectives, savourant vraisemblablement le fait qu’il venait, à un peu plus de cinquante ans, de répéter une marche qui avait eu tant de signification pour son grand-père, soixante-dix ans auparavant, à l’âge de quarante-neuf ans. Je regardai mes compagnons et, me sentant déconcentré, je comptais sur mon appareil photo numérique pour enregistrer et conserver l’expérience — conserver le rocher lui-même, au moins dans ma mémoire jusqu’à ce que je puisse y réfléchir plus tard en étant plus tranquille.

Je touchai le rocher et pensai à ce qui s’effritait en lui, à ce qui s’effondrait, et qui ressemblait si peu à la solidité que j’avais imaginée en lisant le poème. Je touchai les mousses et les fougères qui poussaient sur la face du rocher, et je me disais à quel point, soixante-dix ans (à peu près la durée d’une vie américaine moyenne en 2006) après la visite du poète en 1936, le rocher réel était différent de la description qu’avait faite le poète de la « pure roche nue ». Nous posâmes tous pour des photos, individuellement et en groupe, les obturateurs cliquant automatiquement lorsque nous mettions les appareils photos sur retardateur. Puis Rob lut de manière théâtrale « Oh, Lovely Rock », sa voix tremblant d’émotion. Il ne reviendrait jamais à cet endroit, nous dit-il plus tard — je me demandais si aucun d’entre nous reviendrait.

Ressentir cette intensité de sentiment

Je rapporte ce récit approximativement un mois après le voyage réel à Ventana Creek et au beau rocher. Mon allergie au sumac vénéneux est maintenant guérie et mes épaules ne sont plus endolories par le lourd sac que j’ai porté pendant la randonnée. La cheville blessée de Susie est un vague souvenir. Nous projetons maintenant tous les deux de nouvelles aventures : mon voyage pour aller faire des conférences en Inde dans une semaine, son voyage en Chine le mois prochain pour recruter des étudiants internationaux pour l’université. Dans ce genre de vies itinérantes — des vies que gouvernent la curiosité, l’engagement et l’adrénaline — il est parfois difficile de ralentir et de ressentir « avec amour et émerveillement » l’ « intense réalité » de tous les lieux où nous nous trouvons, d’autres personnes, des arbres, des chiens et des rochers.

Quand nous entreprenons un pèlerinage à Walden Pond ou à Ventana Creek — ou même à la Grande Muraille de Chine (ou au Barrage des Trois Gorges), comme je l’ai fait dans les semaines qui ont précédé la randonnée jusqu’au beau rocher — le dessein semble être de nourrir cet « amour et [cet] émerveillement », cette intensité de sentiment que nous pourrions avoir de la difficulté à entretenir dans nos vies jour après jour. C’est la nature de l’émotion humaine que d’affluer et de refluer, surtout de refluer. Et donc nous cultivons des mots spéciaux et des expériences spéciales afin de nous rappeler comment être attentifs, comment aimer, comment être pleinement vivants.

Scott Slovic, « Oh ! Ma belle plaque. Robinson Jeffers, l’œuvre de pierre et le lieu du réel », dans Voyager pour penser (Traduction de Françoise Besson, à paraître aux Presses Universitaires du Midi, 2022).

Nos vies sont réglées par les secondes, les minutes, les heures, les jours. Scott a répété plusieurs fois, pendant le week-end, qu’il portait une attention particulière au temps ; le regard sur la montre, pour ne pas dépasser celui qui lui était imparti. Une question de respect pour lui. Aussi, il raconte cette expérience où il s’est délesté de sa montre pendant trois jours. Une autre façon de saisir nos existences.

Extrait du chapitre 16 « Hors du temps »

ENCORE TREMPÉ

La sonnerie de ma montre a sonné ce matin, comme d’habitude. Sept heures. Mais aujourd’hui j’ai réagi d’une manière différente de ce que je fais d’habitude. J’ai arrêté le bip insistant, je me suis penché hors du lit, et j’ai caché la montre dans l’une des poches de mon porte-documents, hors de la vue. C’est ainsi qu’a commencé ma petite expérience dans l’intemporalité, une expérience préparée à l’avance et qui était prévue pour durer trois jours, approximativement la moitié de mon séjour dans les forêts vertes et brumeuses des Cascades au centre de l’Oregon.

*Je visite la Forêt expérimentale H.J. Andrews, à environ cinquante kilomètres à l’est d’Eugene. Ce sont les bois de mon enfance, familiers et étrangers, dans un équilibre spécial. Les verts broussailleux de pins inclinés sont un spectacle familier qui me renvoie aux années de l’école élémentaire, de collège et de lycée, avant que je ne parte pour l’université.

Des années pleines de vie, qui marquent. Des années de confort, de famille, de conflits d’adolescent. A certains égards, c’est mon paysage originel, le paysage de mes origines. C’est le paysage que je vois encore dans mes rêves la nuit, bien que depuis des décennies maintenant, je dise « chez moi » en parlant des contreforts de Californie parsemés d’autoroutes, des rues étroites et déformées de Nouvelle-Angleterre, du Texas des petites villes rurales et humides et des pics de la Sierra au brun éclatant.

Pour une semaine maintenant, me voici de retour dans l’Oregon, de retour dans le vert des jours de pluie, de nouveau minuscule comparé aux sapins faiseurs de veuves, encore trempé jusqu’aux os.

Boire l'eau du lieu

Les derniers paragraphes lus par Scott furent poignants. Ils le sont, encore, quand on les lit à tête reposée. Ils racontent comment l’écrivain chercheur étudie et s’inscrit dans un lieu. Qu’est-ce qu’il y trouve, ou n’y trouve pas. Scott, ici, ouvre la clé par le truchement de l’effort physique. Il court d’ailleurs tous les jours ou presque. Il a besoin de cet effort du corps pour s’immerger dans l’esprit des lieux. Et que les lieux impriment son être.

A Pau, au lendemain de son arrivée sur le Festival, il a aimé fouler le sentier le long du Gave, écouter le chant des oiseaux, éprouver la brise matinale sur son visage, regarder le balancement des feuillages des arbres. Sur le chemin du retour vers l’hôtel, au cœur du centre-ville, ses yeux ont ensuite contemplé l’architecture de la ville.

Le lendemain, Scott était accompagné de Nick Neely. Une expérience encore différente, quand bien même ses pas l’ont porté sur exactement le même parcours. Mais le vent n’avait pas la même force, les oiseaux n’avaient pas la même tonalité, et ses foulées s’entrelaçaient avec celles de Nick – la dernière fois qu’ils avaient couru ensemble, en 2009, Nick, affichait alors une condition physique supérieure à celle de Scott. Cette fois, Nick, plus jeune d'une vingtaine d'années que son acolyte, était moins entraîné. Et Scott, lui, l'était plus. « J'étais donc plus confiant » plaisanta ce dernier.

Second extrait du chapitre 16 « Hors du temps » (les intertitres sont ajoutés par nos soins et ne sont pas ceux de Scott).

INSPIRATION, EXPIRATION

Ma chambre dans l’appartement de Rainbow Right a une fenêtre basse avec une vue parfaite sur du vert, du vert et encore du vert. Il y a le pâle vert tilleul de la pelouse, suivi par un bosquet de jeunes pins Douglas avec de jeunes pousses claires et des branches intérieures d’un vert plus sombre, et puis en bas, viennent les grands arbres anciens plus près de Lookout Creek : il y en a environ trente, chacun mesurant plus de soixante mètres de haut et vieux de plus de cinq cents ans.

Montre ou pas montre, je suis là pour travailler, et donc, j’enfile mes différentes couches de vêtements, j’attrape mon parapluie et je me dirige en pataugeant vers Lookout Creek jusqu’à la parcelle d’observation numéro un : un sapin géant qui est tombé lors d’une grande tempête en 1996 et se trouve maintenant à cheval sur le ruisseau, à environ trois minutes de marche de là où je loge. (…)

Que pourrais-je dire de ce lieu ?

Quand le moment arriva, le matin du jour un, de faire quelques observations, je fonçai sous la pluie jusqu’à l’arbre abattu et je trouvai que ma méthode d’observation préférée était simplement de me tenir debout sur l’arbre près de la piste. Pas besoin de me percher au-dessus du torrent tumultueux. La vue était belle depuis l’arbre couché mais le principal défi consistait à tenir le parapluie en équilibre au-dessus de ma tête tout en tenant un petit bout de papier plié dans une main et un stylo dans l’autre. J’essayai de faire quelques observations initiales, encore embarrassé, pas encore bien installé dans ce nouveau lieu.

Cela semble être toujours ainsi quand je commence un nouveau projet — cette timidité qui me bloque. Et cette fois-ci, je me sentais encore plus maladroit que d’habitude. Comment mener des « réflexions écologiques à long terme » ? Un simple humain, debout en haut d’un géant abattu qui s’est écrasé dans la forêt après avoir vécu environ sept fois plus longtemps que la personne moyenne. Je me sentais comme une puce sur un chien.

Que pourrais-je dire de ce lieu ? Il est vert, il est froid, il est mouillé. Le ruisseau impétueux noyait complètement mes pensées — presque comme l’effet produit par l’écrasement rythmique des vagues en bord de mer, sauf qu’ici, le bruit de l’eau mouvante est encore plus constant, couplé au clic-clac des gouttes d’eau sur mon parapluie.

Le soleil perça les nuages un moment, illuminant les rameaux moussus près de ma tête. Je remarquai l’immobilité des arbres, le mouvement de l’eau qui dégoulinait. Dans le ruisseau, le géant abattu était une image d’inertie, massivement immobile, tandis que dessous, l’eau se précipitait. Je pensais au nombre de choses qui existent dans le monde en opposition les unes aux autres.

J'étais un insecte par rapport à ce paysage

Ce weekend, alors que je courais avec mon père en montagne, il a employé le mot « orthogonaux » pour décrire les phénomènes qui existent en opposition les uns aux autres. Inertie et mouvement. Mais je ne me sentais pas orthogonal par rapport à ce paysage, juste déphasé. Trop rapide, trop impatient. En portant mon regard au-delà de l’arbre tombé et du ruisseau bondissant, je remarquai un petit insecte qui se dressait devant mes yeux et puis partit d’un trait (ou fut emporté d’un trait par la brise). Je pus à peine me forcer à le voir avant qu’il ne s’évanouisse. J’étais un insecte par rapport à ce paysage. J’étais une puce sur le dos d’un chien, aspirant à accomplir une réflexion à long terme.

Peut-être qu’une marche dans les bois aiderait à générer quelques pensées. Guidé par l’un des chercheurs, je roulai pendant un peu plus de neuf kilomètres jusqu’à une route pavée étroite, appelée la 1506, qui devenait finalement un chemin de gravier, je m’arrêtai à l’entrée obscure de la Lookout Creek Old Growth Forest Trail [Sentier de la Forêt Ancienne de Lookout Creek], je pris mon sac à dos et j’entrai dans les profondeurs sombres et humides de la forêt pluviale tempérée.

À la différence des sentiers publics manucurés sur lesquels j’ai toujours fait des randonnées dans le passé, ce sentier-ci était magnifiquement accidenté et chaotique. D’immenses arbres étaient couchés les uns au-dessus des autres comme dans un jeu de bâtonnets où les bâtonnets ne seront jamais ramassés. Ils s’abaissent et entrent dans la terre, comme prévu. Des arbres tombés étaient couchés en travers du sentier, et donc il fallait ramper en-dessous. J’étais spécialement intéressé par les racines peu profondes des géants de la forêt déracinés. Si peu de sous-sol pour retenir de tels arbres à la terre. J’essayais d’imaginer l’inclinaison régulière, puis le rapide fracas de l’arbre abattu par le vent. Je n’ai jamais réellement vu un arbre tomber en forêt, mais ici, je me trouvais, par un jour de pluie où le sol était meuble, entouré par des milliers de géants inclinés, pouvant l’un ou l’autre tomber en quelques secondes.

Pour une raison quelconque, la carte ne précisait pas que ce Sentier de la Forêt Ancienne exige des changements d’altitude majeurs, parmi lesquels le passage de la zone de pluie à la zone de neige que l’on rencontre aux altitudes plus élevées. Je savais que le sentier était long de trois kilomètres et demi, mais être ainsi seul dans les bois, peut-être le seul randonneur dans toute la forêt par un jour aussi humide qu’aujourd’hui, intensifiait mon sentiment d’isolation.

Arrêter de penser à penser, et respirer

Finalement, le processus physique consistant à monter en fournissant un gros effort le long du sentier étroit produisit l’effet désiré. Je m’arrêtai de penser tant — je m’arrêtai de penser à penser — et je commençai simplement à respirer. J’essayais d’imaginer ce que j’entendais en marchant — les gargouillis de l’eau de pluie, le grondement occasionnel de torrents abrupts, les croassements et les jacassements lointains d’oiseaux, et ma propre respiration — inspirer et expirer, inspirer et expirer.

Je me rappelais le concept de Richard Nelson qui dit que quand vous êtes dans un lieu, vous emportez le lieu en vous en buvant de son eau, en mangeant ce qui y vit, et en inspirant son air. Je me concentrais pour faire entrer cette forêt en moi en l’inspirant tandis que je marchais.

Alors que ma respiration s’intensifiait et que je commençais à transpirer, je me mis à penser au dernier souffle de ma chienne Silly. Je la voyais respirer cinq jours plus tôt quand Susie et moi l’avions conduite chez le vétérinaire pour la faire euthanasier. Silly, une golden retriever de quatorze ans, en était arrivée au point où elle ne pouvait plus se lever seule. Pendant environ une semaine, je l’avais portée dehors plusieurs fois par jour pour qu’elle se soulage, mais à la fin, elle ne pouvait même plus rester debout quand je la posais sur l’herbe, et elle était si faible qu’elle ne pouvait presque plus lever la tête.

Nous avons pris la décision difficile de « l’endormir ». L’ensemble de l’opération n’a duré que quelques minutes — le rasage d’une petite zone sur la partie inférieure de sa patte arrière, l’insertion d’une grande seringue remplie d’un sédatif rose, le tressaillement instinctif de Silly à la piqûre de l’aiguille, et puis son soudain affaissement de sa position couchée sur la table de métal quand son cœur s’est arrêté et qu’elle a rendu son dernier souffle. Elle n’était plus là, juste un morceau de peau et d’os.

En traversant la forêt ancienne — des arbres centenaires vivants, des chicots géants encore debout, des arbres morts partout en train de se décomposer et de fertiliser —, je me sentais plus fasciné par mes propres maigres respirations. Ça n’a rien d’extraordinaire, une seule minuscule personne qui marche et respire dans les bois. Mais le rythme de ma respiration s'était, pour l’heure, joint aux autres rythmes de cette forêt : le rythme de l’eau et de l’air, du mouvement et de l’inertie, de la vie et de la mort. Cela me faisait du bien.

Extraits de Scott Slovic, Voyager pour penser ( à paraître aux Presses Universitaires du Midi, 2022), lus lors de la rencontre.